» Sommaire » Marie-Ségolène » Actualité » Une réunion Aubry-Delanoë-Hamon pour contrer Royal

Congrès de Reims
Une réunion Aubry-Delanoë-Hamon pour contrer Royal
vendredi 14 novembre 2008
Tandis que Reims se prépare à accueillir le congrès du PS, les trois principaux rivaux de Ségolène Royal discutent à Paris pour trouver la parade face à l’offensive de Ségolène Royal. Une esquisse du Tout sauf Royal tant annoncé ?
Une réunion se déroulait vendredi matin à Paris entre Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Martine Aubry, les principaux concurrents de Ségolène Royal, à quelques heures de l’ouverture du congrès du PS à Reims, a-t-on appris de sources concordantes.
"Je vais discuter avec des amis sur le fond pour voir comment on aborde ce congrès", a déclaré M. Delanoë à son arrivée dans les locaux de la questure de l’Assemblée où se déroule la réunion, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Je ne parle que de fond, je ne discute que des idées avec tout le monde, je suis le seul à n’exprimer aucune revendication de pouvoir, rien pour ma personne, tout pour mon parti, le rassemblement et les Français", a ajouté le maire de Paris.
"Je suis dans un état d’esprit constructif, il faut de la clarté et de la cohérence", a-t-il assuré, affirmant une fois de plus ne pas s’intéresser aux questions de "personnes".
Benoît Hamon est arrivé peu après, sans faire de déclaration.
Une source à l’Assemblée a indiqué avoir vu arriver Mme Aubry.
Selon une autre source au PS, la réunion devait rassembler Bertrand Delanoë, son bras droit Harlem Désir, Mme Aubry, Laurent Fabius, soutien de la maire de Lille, Benoît Hamon, et Henri Emmanuelli, représentants l’aile gauche du parti.
M. Hamon, interrogé plus tôt vendredi par l’AFP, avait assuré "penser qu’il ne sortira pas grand chose" de cette réunion.
"Aujourd’hui la question qui est posée, c’est ’Il y a un candidat et un seul face à Ségolène Royal, le soutenez-vous ou pas’", a-t-il ajouté, en référence à sa propre candidature.
"Je n’ai pas l’intention de me livrer à n’importe quel marchandage", a-t-il dit, réaffirmant vouloir "préserver la capacité du parti à ne pas être définitivement présidentialisé" et à voir un PS "ancré à gauche".
Lors du vote des militants le 6 novembre sur les motions en vue du congrès de Reims le texte soutenu par Mme Royal a recueilli 29%, devant M. Delanoë (25,29%), Mme Aubry (24,32%) et M. Hamon (18,46%).
Mme Royal, tout en reconnaissant avoir "envie" de diriger le PS, s’est gardée jusqu’à présent d’annoncer sa candidature, rejetée par certains responsables au PS.
L’ancienne candidate à la présidentielle avait écrit à Mme Aubry et à MM. Delanoë et Hamon pour tenter de dégager un compromis en vue du congrès.
Mme Aubry lui a opposé jeudi une fin de non recevoir tout en souhaitant un rassemblement "sans exclusive", alors que M. Delanoë lui a répondu en se disant dans une logique d’"échange" mais en soulignant leurs "différences".