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Julien Dray sort de son silence
lundi 11 mai 2009
Il y a cinq mois jour pour jour, un journal de province "balançait" pour des histoires de mouvements de fonds suspects sur les comptes de Julien Dray et sur ceux de deux associations : SOS-Racisme et l’organisation lycéenne Fidl (Fédération indépendante et démocratique des lycéens).
Le député PS Julien Dray, visé par une enquête préliminaire à propos de ces mouvements de fonds suspects, vient de sortir de son silence pour dénoncer « un lynchage ».
Julien Dray, député de la 10ème circonscription de l’Essonne « n’accuse personne » et « reste prudent » mais dit aussi avoir « de fortes présomptions, des indices sérieux, des traces laissées ça et là » sur une « manipulation », une « volonté de se venger ou d’éliminer ».
« Après cinq mois, je n’ai toujours pas été entendu et je ne sais pas quand je le serai. Comme nous sommes en enquête préliminaire, je ne dispose d’aucun accès au dossier, donc d’aucun élément tangible étayant les accusations. Indirectement, en prenant connaissance des confidences savamment distillées, des documents confidentiels jetés en pâture, je commence à reconstituer un puzzle », déclare-t-il. « Depuis le 26 janvier, j’ai dit que j’étais prêt à me justifier devant la justice de mon pays et, depuis maintenant près de cinq mois, j’attends. Mes explications semblent ne pas intéresser les enquêteurs. Je me demande toujours pourquoi », poursuit-il.
Vice-président du conseil régional d’Ile-de-France, Julien Dray est visé, avec plusieurs de ses proches, par une enquête préliminaire pour « abus de confiance » concernant des mouvements de fonds suspects à partir de comptes des Parrains de SOS-Racisme et de l’organisation lycéenne Fidl (Fédération indépendante et démocratique des lycéens), relevés en septembre 2008 par Tracfin, la cellule anti-blanchiment d’argent de Bercy. Les enquêteurs soupçonnent l’élu d’avoir bénéficié d’une partie de ces sommes, évaluées au total à 351.027 euros.
Julien Dray conteste la légitimité du contenu du rapport Tracfin, qui serait basé sur des « allégations mensongères ». Julien Dray poursuit ses interrogations : « pourquoi des fuites dans la presse ont accompagnées cette procédure ». « Qui peut sérieusement penser que ce qui se passe est le déroulé naturel d’une enquête ? » se demande encore l’élu socialiste, qui a porté plainte pour violation du secret professionnel.