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Jean Louis Bianco
Le retour du spectre de la Mittérandie
mercredi 29 novembre 2006
Jean Louis Bianco fait partie des spectres de la Mitterrandie. Secrétaire général de l’Elysée pendant près de neuf ans de 1982 à 1991, il a beaucoup appris auprès de Tonton. C’est ce que reconnaît, d’ailleurs, José Escanez, maire et conseiller général chevènementiste de Château-Arnoux-Saint-Auban qui travaille au sein de la majorité de Jean Louis Bianco au conseil général des Alpes de Hautes - Provence :
« On ne passe pas dix années impunément auprès de François Mitterrand. C’est à la fois un tueur et un séducteur. Quand il me parle, je le crois. Et, chaque fois, je redécouvre qu’il n’était pas sincère. »
Après l’Elysée, il deviendra ministre d’Edith Cresson et de Pierre Bérégovoy (ça ne nous rajeunit pas) puis connaîtra une disgrâce au sein du parti socialiste. Lionel Jospin l’ayant probablement passé par pertes et profits au moment du devoir d’inventaire de l’ère mitterrandienne.
Comme sa nouvelle égérie, Jean Louis Bianco a essayé de faire passer cette traversé du désert subie pour un choix assumé, celui de la politique locale et de l’engagement concret au service d’un territoire.
Cette fable semble être sérieusement remise en cause par un autre membre de sa majorité (mais que fait l’opposition), Monsieur Philippe Berrod porte-parole des Verts 04 :
« Bianco sait être courtois et simple. Il a le tutoiement facile. Mais il se préoccupe plus de son image nationale que du développement du département. Il avait promis des forums citoyens, des lieux de débat public. En réalité, il passe en force, en s’appuyant sur les appétits des barons locaux. »
Ségolène Royal, en le nommant directeur de campagne adjoint a, sans nul doute, du reconnaître en Jean Louis Bianco son alter ego, même parcours d’apparatchiks mitterrandiens, même sens de la politique. Sous le masque d’un élu de terrain se cache un manipulateur politicien hors pair.
Avec ce genre de personnage, le renouvellement de la classe politique, on va beaucoup en entendre parler, mais pour ce qui est des actes ils ne vont quand même pas scier la branche sur laquelle ils sont assis.
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http://www.lexpress.fr/info/region/dossier/alpeshp/dossier.asp?ida=433541&p=2