C’est Christophe Chantepy qui murmure à l’oreille de Madame Royal, pas François Hollande.
Christophe Barbier, directeur de l’Express, et Jean-Michel Apathie, journaliste politique, ont fait quelques révélations sur leurs blogs respectifs. Ségolène Royal, en interview sur RTL dans l’émission de Jean-Michel Apathie, aurait été assistée à différentes reprises par son directeur de cabinet, Christophe Chantepy.
Ci-après, les articles postés par les deux journalistes.
L’oreille de Ségolène (par Christophe Barbier)
L’excellent et intraitable Jean-Michel Aphatie pose une question, mais son invitée, Ségolène Royal, ne sera pas surprise : avant la prise d’antenne, son conseiller, Christophe Chantepy, lui a chuchoté des éléments de réponse. Quelques minutes plus tard, alors que les auditeurs de s’expriment en direct, le même conseiller griffonne cette fois des conseils sur un bour de papier, que la candidate lit pour nourrir sa réponse. Il y a quelques semaines, invitée de LCI le matin, elle me demanda de sortir de la salle de maquillage pour pouvoir converser seule avec son éminence grise (résultat, elle commit une boulette à propos des manifestations contre le Premier ministre hongrois). A quand une oreillette, comme Gérard Depardieu au théâtre, pendant les émissions de télévision ?
Il y a deux façons de juger cette attitude. La première est de considérer que Ségolène est une candidate modeste, qui assume de ne pas tout savoir sur tout. Si elle est élue, elle aura aussi des sherpas et des conseillers pour la “briefer” en permanence. Mais pourquoi, alors, cacher aux auditeurs ces petites ruses ? Ou bien l’on peut conclure qu’elle n’est pas au niveau, qu’elle ne maîtrise pas assez les dossiers, notamment internationaux, pour être présidente. Bref, ses partisans parleront d’authenticité modeste, ses adversaires crieront à l’imposture.
Ségolène Royal est-elle madame Boulette ? Est-elle une candidate assistée ? “Sur la politique étrangère, Mitterrand, tout en appréciant son côté marginal, hors de tout moule, aurait dit d’elle : ‘Ignare’”, me raconte un témoin de ces grandes années. “Pour l’éloge de la justice rapide en Chine, elle parlait de la justice commerciale”, ose préciser le député André Vallini. La question des compétences de la candidate PS ne va pas cesser de hanter la campagne. Même vous, vous vous interrogez, non ?
A propos de Ségolène Royal (par Jean-Michel Apathie)
Devant l’avalanche et l’émoi, je précise.
Avant que ne commence l’interview de Ségolène Royal, son directeur de cabinet, Christophe Chantepy, s’est approché d’elle ; lui a dit quelque chose à l’oreille, puis il s’est retiré. A un autre moment plus tard, peut-être pendant la coupure publicitaire au moment du dialogue avec les auditeurs, je ne me souviens plus bien, le même a reproduit le même geste.
Sinon, pendant l’interview, Christophe Chantepy est resté assi sur son fauteuil. La candidate, elle, a répondu toute seule comme une grande à mes questions. Avait-elle une oreillette au creux de son oreille ? Je ne sais. Je n’ai pas été voir. Devrons-nous, avant chaque entretien , procéder à une fouille corporelle pour noyus assurer que l’invité (e) n’use pas d’un tel stratagème ? Faites moi part de votre sentiment.
J’ai téléphoné tout à l’heure à Christophe Barbier, vous noterez qu’on se téléphone beaucoup entre journalistes, la preuve du complot que dénonce mon ami Jean-François. Je lui ai dit que son article sur son blog était inexact. Il en a modifié l’attaque.
Madame Royal avait-elle son coach avec elle ce matin sur Europe 1 ?